Le virus du sida introduit aux Etats-Unis via Haïti, selon une étude américaine
Lundi 29 octobre 2007, Michael Worobey, un professeur de biologie à l'université d'Arizona publie un article dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (Proceedings of the National Academy of Sciences) qui se veut scientifique. Cette « étude » prétend découvrir comment le virus s’est propagé de l’Afrique centrale aux Etats-Unis. Avec une « précision implacable » l’étude met en évidence le rôle que joue Haïti dans cette transmission.
Le très prestigieux quotidien Le Monde et des agences de presse comme AFP se sont tout de suite faits le relais de cette étude sans trop se poser de question. A savoir : confronter les nouvelles données avec les données existant. D’une « attitude consumériste » Le Monde a saisi l’information relayée par Reuters et AFP dans le moment sans référence au passé ni prolongement dans le futur. S’agit-il d’une collusion ou juste de la naïveté, de l’ignorance ?
En vérité Michaël Worobey et son équipe n’ont rien découvert ! Et ce en raison de deux choses majeures : d’une part, lors de la découverte du SIDA dans les années 80 des scientifiques américains de la même espèce que Worobey avaient déjà mis en évidence la culpabilité d’Haïti à travers la théorie des 4 H - Homosexuels, Hémophiles, Héroïnomanes et Haïtiens- qui voulait que la République peuplée de Noirs des caraïbes soit le vecteur propagateur du VIH. D’autre part on savait depuis Hitler, ce grand admirateur de Napoléon, que les « races inférieures » dont les juifs et les noirs ont toujours été responsables des malheurs du monde, et ce au travers des études génétiques, comme le fait Worobey, scientifiquement prouvées. Il est donc évident que le VIH, ce fléau mondial, soit développé par les noirs d’Afrique et transmis par les autres noirs d’Amérique centrale au reste du monde.
Par contre l’étude de Worobey apporte une nouveauté. Dans la théorie des 4 H il y avait un coupable blanc : le canadien homosexuel steward ! Dans la nouvelle version, il n’y a plus de coupable blanc ni homosexuel (c’est normal l’homosexualité est mieux acceptée en Occident aujourd’hui et il est politiquement incorrect de les pointer du doigt).
Le journaliste du monde ne s’est pas posé les questions : pourquoi fallait-il attendre des expatriés Haïtiens travaillant en Afrique centrale pour transmettre le virus du Sida au monde occidental ? Alors que beaucoup de pays d’Afrique sont encore des colonies européennes (Le Congo est encore Belge) et il y a bien plus d’Européens en Afrique que d’Haïtiens. Pourquoi fallait-il attendre les Haïtiens ? Alors que l’Europe est aux frontières de l’Afrique ?
Le journaliste ne s’est pas non plus demandé comment ont fait ces haïtiens pour revenir en Haïti ? Alors que le dictateur Duvalier empêche les haïtiens de l’extérieur de revenir au pays par peur de risque de contamination révolutionnaire communiste (et ce, aidé par les américains qui sont décidés à endiguer tout mouvement socialiste dans les caraïbes, on ne veut pas d’un deuxième Cuba).
Le monde s’est tout simplement fait le vecteur propagateur consciemment ou inconsciemment du néonazisme. La problématique de l’objectivité préoccupe de moins en moins nos journalistes. C’est dommage !
Renald Luberice.
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