mercredi 31 décembre 2008

Citoyenneté : quelques remarques

Essayons de comprendre progressivement cette notion en évacuant les glissements de sens (sémantique) et de prendre en compte les évolutions dont l’expression a été l’objet au fil des ans. Polysémique, comme d’ailleurs la plupart des termes couramment utilisés, l’expression citoyenneté n’est pas facilement définissable. «Le même mot se réfère tantôt à une tentative de rendre compte de la réalité observable, de la comprendre ou de l’expliquer, tantôt il est inscrit dans une stratégie visant à modifier cette réalité» avance Marco Martiniello[1]. L’expression porte donc à confusions.

Ici nous ne saurons prendre en compte de manière exhaustive ou approfondie le concept de citoyenneté en générale, c’est-à-dire en tenant compte des différentes acceptations possibles et les polémiques existant autour du terme. Nous voulons tout simplement signaler le problème, ainsi le lecteur avisé pourra en tenir compte. Considérons en deux temps quelques acceptations –citoyenneté pré-Marshallienne et Marshallienne.

I/ Citoyenneté : quelques acceptions

Comme nous l’avons précédemment souligné il n’existe pas de définition de la « citoyenneté » faisant l’unanimité « entre les partisans des différentes traditions philosophiques et politiques[2]. ». D’où le caractère problématique de la question et qui mérite délimitation et précision. Pour ce faire nous nous appuyons essentiellement sur les travaux de T. H. Marshal et de M. Martiniello.

A/ Citoyenneté « pré-Marshallienne »

Quasiment tous les chercheurs s’accordent de l’importance des travaux de T. H. Marshall au tour de la citoyenneté. Ceux-ci portent essentiellement sur la citoyenneté contemporaine. Car contrairement à ce que l’on puisse croire le concept n’est pas récent. Il faut remonter à l’antiquité pour atteindre ses débuts. On est citoyen quand on a la « possibilité » d’apporter sa contribution à l’exercice du pouvoir politique au sein d’une communauté politique dont on fait partie grâce à l’acceptation d’un certain nombre de règlements politiques et au partage de certaines valeurs communément admises au sein de la dite communauté. C’est en tout cas «la base de la citoyenneté[3] .». Ainsi, nous pouvons donc affirmer que la citoyenneté s’exerce dans le cadre d’un « Etat de droit » qui est régi par une sorte d’engagement réciproque entre le gouvernement et le citoyen en vue du respect des conditions susmentionnées. C’est surtout ce mode de citoyenneté « qui concerne exclusivement les relations politiques entre citoyens individuels et l’Etat auquel ils appartiennent[4] » qui va nous intéresser. Car la conception Marshallienne de la citoyenneté[5] est plus large et s’apparente plus à la citoyenneté du milieu du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui.

B/Citoyenneté Marshallienne

Selon le sociologue britannique, la citoyenneté serait pluridimensionnelle. Elle est un statut conditionné à l’appartenance à part entière à une société donnée. Les bénéficiaires jouissent entre eux de l’égalité en droit et devoir qui y sont associés. Il établit donc trois éléments relatifs à la citoyenneté qui sont les « droits civils, les droits politiques et les droits sociaux[6]. »

Les travaux de Marshall ont le mérite de nous montrer la complexité de la notion de citoyenneté.


Dans notre précedent message nous avous affirmé que la notion de citoyenneté se rapproche de celle de nationalité. Nous savons donc pas comment un lecteur a-t-il pu faire pour en déduire que cela signifie nationalité = citoyenneté.

La nationalité se rapporte a des conditions civiles telles que : nom, langue, âge de la majorité, mariage, succession, etc. Par ailleurs elle peut onferer les droits et devoirs liés à la citoyenneté comme le droit de vote et ou celui d'exercer le pouvoir politique, etc. Dans presque tous les pays, aujourd'hui, environ la majorité de la population n'a pas la citoyenneté bien qu'elle ait la nationalité. la citoyenneté est strictement soumise a des conditions d'age.


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