Presse Haïtienne : trois années de turbulences
lundi 14 avril 2003
(...) près de vingt ans après le bond en avant du 7 février 1986 et quinze ans après l’illusion collective de 1990, les professionnels de l’information replongent quasi-quotidiennement dans les profondeurs abyssales et la sinistrose de la dictature d’autrefois (...)
Document publie par le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP)
3 avril 2003
Ces données reproduites ici (tirées de rapports de Reporters Sans Frontières et des archives de différents médias) constituent un inventaire partiel des tribulations d’une presse indépendante naufragée ; qui a déjà payé, à plusieurs reprises, le prix du sang, de la prison et de l’exil, pour sauvegarder le droit à l’information et la liberté d’expression.
Plus d’un croyaient que la chute du régime des Duvalier avait créé les conditions qui devaient concourir à la pleine jouissance, par la population haïtienne, de divers droits et libertés reconnus par la déclaration universelle des droits de l’homme, liberté de la presse entre autres. Celle-ci ayant, bien entendu, pour corollaire obligé le droit à l’information. Cependant, la réalité de la transition nous prouve le contraire. Elle nous rappelle, s’il en était encore besoin, que ces libertés ne se donnent pas, mais, de préférence, s’acquièrent et se conservent au prix de luttes perpétuelles. La liberté de la presse n’est jamais acquise une fois pour toutes. Elle relève aussi d’un combat contre la passivité et la facilité.
En effet, près de vingt ans après le bond en avant du 7 février 1986 et quinze ans après l’illusion collective de 1990, les professionnels de l’information replongent quasi-quotidiennement dans les profondeurs abyssales et la sinistrose de la dictature d’autrefois ; à coup de bâtons, de rigoises, de haches, de décharges d’armes à feu, de bordées d’injures, de menaces, de mensonges inouïs, de propagande masturbatrice, de corruption et de contagions de toutes sortes, sous le patronage déclaré ou discret du pouvoir lavalas.
Aujourd’hui, 3 avril 2003, 3 ans après l’abominable assassinat du directeur de Radio Haïti Inter Jean Dominique et du gardien de la station Jean Claude Louissaint, deux choses interpellent les journalistes haïtiens et la société haïtienne : le devoir de mémoire, sans déformation ni récupération de l’histoire ; et l’existence d’une conscience collective vigilente face aux périls qui rôdent constamment autour de nous.
Dans ce épais brouillard qui menace de nous submerger tous, la presse indépendante doit demeurer un phare porteur de grands espoirs. Car, les journalistes et l’opinion publique sont aujourd’hui placés dans un univers politique cahotique, schizophrénique où la duplicité est la règle ; où le démon le dispute à l’ange et l’emporte la plupart du temps.
Ils sont plusieurs dizaines de journalistes et travailleurs de la presse, de générations différentes, à avoir été assassinés, maltraités, arrêtés, menacés ou contraints à l’exil en 2001, 2002 et au premier trimestre de 2003.
En visualisant ce tableau, donnez-vous, dans la plénitude de votre responsabilité citoyenne, un temps de réflexion sur le sort réservé à ces journalistes, à la liberté de la presse, dans un pays où les puissants, par narcissisme, cécité politique ou travestissement de grands idéaux, s’accrochent encore désespérément à la pensée totalitaire, aux pratiques anachroniques, à l’asphyxie intellectuelle et à l’ignorance arrogante des expressions sociales.
Même en tant de relative normalité et dans de grandes démocraties, les professionnels de la presse et les citoyens se doivent d’être vigilants face à l’affinement des mécanismes et techniques de contrôle de la presse, par le pouvoir politique, qui se muent souvent en censure démocratique caractérisés par l’accumulation, la saturation, l’excès et la surabondance d’informations. En Haïti, cette vigilence active s’impose encore plus face à un régime recourant à des moyens de coercition plus vulgaires et s’accrochant désepérément aux pratiques autocratiques et millénaristes.
Liste non exhaustive des atteintes à la liberté de la presse / 2001 - 2003
Survol de 2001 :
Journaliste et employé de médias assassinés :
Brignol Lindor, directeur de l’information de Radio Echos 2000, assassiné à Petit Goâve, 3 décembre 2001.
Assassins : des membres de « Dòmi nan bwa », groupe pro-lavalas.
Auteur intellectuel : Dumay Bony, maire lavalas
Fritz Antoine Jean, gardien de Radio Vision Nouvelle, Ménélas, banlieue nord de Port-au-Prince, assassiné, 20 avril 2001. Un autre gardien de la station, Alcis Delcé, ainsi qu’un vigile de Radio Lumière, Félix Jean Charles, sont également blessés lors de l’attaque.
Lyncheurs : près de 300 individus armés de révolvers, de machettes et de bâtons.
Journalistes interpellés : LUBERICE Renald et Claude François, journalistes de Rotation FM, Belladères, Centre d’Haïti, 9 août 2001.
Journalistes exilés : Après le 17 décembre 2001, une dizaine de journalistes fuient la persécution des partisans en armes du président du 26 novembre, Jean Bertrand Aristide.
Août - Décembre 2001, douze journalistes quittent Haïti après avoir connu des fortunes diverses (harcèlement, menaces, agressions physiques) de la part de proches du régime lavalas. Les
journalistes en question : Paul Ignace Janvier, journaliste à Télémax, Ulick Justin, correspondant de Radio Vision 2000 à Léogane, Pharès Duverné, Robert Philomé, Midi Pierre Richard et Yves Clausel Alexis de Radio Vision 2000, Abel Descollines de Radio Galaxie, Carlo Sainristil et Wébert Arthus, respectivement directeur de l’information et journaliste de Radio Caraïbes FM, Gaston Janvier du Réseau Caraïbéen de Presse (RECAP), Gary Bélizaire de Radio Signal FM et Franceline Léonard, correspondante de Radio Métropole aux Cayes.
Journalistes agressés : Fin mars 2001 : 5 journalistes (ValéryNuma, Jean Sévère, Marc Sony, Yves Clausel Alexis, Robert Philomé) agressés par des manifestants, se réclamant du président Aristide, alors qu’ils couvraient une manifestation.
29 septembre 2001 : Jean Marie Mayard, correspondant de Radio Métropole à Saint Marc, agressé par des membres de « Bale Wouze », un groupe pro-lavalas.
12 octobre 2001 : Jean Robert Delciné de Radio Haïti Inter agressé (giflé, menacé, mis en joue) par des policiers de Cité Soleil, sous la direction de l’inspecteur Yrvens César. Le magnétophone du reporter confisqué.
17 novembre 2001 : Franceline Léonard, correspondante de Radio Métropole aux Cayes, frappée par Romain Hilaire, proche de Fanmi Lavalas, alors qu’elle est en reportage. Son matériel d’enregistrement détruit.
25 novembre 2001 : Euvrard Saint-Armand de Radio Kiskeya agressé, puis conduit par un policier en civil au service d’investigation et anti-gang de la police de Port-au-Prince, sous la menace d’une arme. Le journaliste est bousculé à plusieurs reprises lors de son interrogatoire. Son matériel détruit.
29 novembre 2001 : Ernst Océan de Radio Vision 2000 agressé, menacé de mort, par des membres d’un groupe proche du pouvoir lavalas. Sa voiture essuie des coups de feu.
12 décembre 2001 : Montigène Sincère, journaliste de l’émission « Haïti Focus » diffusée aux Etats-Unis, et son fils Daniel Sincère de Haïti Focus et de « Voix de l’Amérique », sont arrêtés par des policiers, emmenés au commissariat de Petit Goâve, frappés pour « incitation à la violence ».
La semaine suivante : Le domicile de Montigène Sincère est incendié par des partisans du pouvoir. Les jours suivants, son deuxième fils, Elysée Sincère, correspondant de Radio Vision 2000 à Petit Goâve, est contraint de se cacher.
Journalistes menacés : 9 janvier 2001 : deux puissants chefs de goupes pro-lavalas, Paul Raymond et René Civil, appellent au meurtre de Liliane Pierre-Paul, journaliste et co-propriétaire de Radio Kiskeya, et de Max Chauvet, directeur du quotidien Le Nouvelliste. Quelques heures après la conférence de presse, des inconnus jettent un récipient contenant de l’essence dans la cour de Radio Kiskeya, sans provoquer d’incendie. La radio essuyait des menaces téléphoniques anonymes depuis plusieurs semaines.
Mars 2001 : des individus circulant à moto se présentent à Radio Signal FM et préviennent le journaliste et historien Michel Soukar, animateur d’une émission (sur l’histoire) , qu’il devait « se préparer à être attaqué ».
Mai 2001 : Des hommes armés se présentent dans le quartier où habite Michel Soukar et demandent aux voisins de leur indiquer sa maison et sa maison et sa voiture.
9 juin 2001 : Menaces téléphoniques en cascade contre Roosevelt Benjamin, directeur de l’information de Radio Signal FM après qu’il eût déclaré, dans son émission « Moment Vérité », qu’une organisation fraîchement créée « Mouvement de la société civile majoritaire » était controlée par des proches de sénateurs de « Fanmi Lavalas », le parti au pouvoir.
17 juillet 2001 : Confident Fedner, reporter de la station catholique Radio Sacré-Cour et correspondant à Thiotte (Sud-est) de Radio Ginen et Radio Express Continental, essuie des menaces de mort est menacé par un agent de sécurité de la mairie de Thiotte. Il reçoit depuis des
menaces d’un groupe proche du maire de Thiotte et de Fanmi Lavalas.
27 août 2001 : Le journaliste Confident Fedner reçoit de nouvelles menaces de mort après avoir dénoncé des irrégularités présumées au sein de la municipalité de Thiotte.
29 novembre 2001 : Jean Marie Mayard, correspondant de Radio Métropole à Saint Marc, menacé de mort par des membres de groupes pro-lavalas, lors d’une manifestation de l’opposition. Le journaliste est ensuite interpellé, sans raison, par des policiers, avant d’être relaché.
17 décembre 2001 : Une dizaine de journalistes dont Thony Bélizaire, photographe de l’Agence France Presse, Gérin Alexandre et Jean Elie Moléus, reporter de Radio Caraïbes FM, et Guyler, président de l’Association des journalistes haïtiens, sont pris à partie par des proches de Fanmi Lavalas. Ces derniers mencent d’une arme Maxeau Exil, de l’agence en ligne « Haiti Press Network ». Roger Damas de Radio Ibo, forcé de remettre sa carte de presse et son cellulaire à des manifestants, parvient à prendre la fuite. Alix Michel Félix, directeur de Radio Gran’Anse et Duc Jonathan Joseph, correspondant de Radio Métropole aux Gonaïves, sont agressés par des »militants » lavalas. Au moins une dizaine de journalistes se sont mis à couvert les jours suivants.
Décembre 2001 : Le directeur de Radio Kafou, une station de la communauté haïtienne en Floride, Alex Saint Surin, affirme être attaqué par les radios pro-lavalas (basée en Floride) pour avoir diffusé une déclaration du journaliste Yves Marie Channel, coorespondant en Haïti de l’agence Inter Press service (IPS) et directeur de Radio Sans-Souci FM, relative à l’insécurité qu’affrontaient les professionnels de l’information dans l’exercice de leur métier en Haïti. Le 19 décembre, haïtien proche de Fanmi Lavalas résidant en Floride, Thony Jean Ténor, pointe, sur les ondes de la radio « d’Etat », Radio Nationale, le journaliste Channel comme un membre de l’OPL, un parti politique de l’opposition.
24 décembre 2001 : Actes d’intimidation ou menaces du sud’est et de l’artibonite, selon notamment l’Association des journalistes du sud’est et l’Association des travailleurs de la presse des Gonaïves.
Agression contre des locaux de médias et silence : Le 17 décembre 2001, le climat d’insécurité, provoqué dans le pays par des partisans en armes du cfef de l’Etat, assiégeant le pays, lors d’une nouvelle tentative supposée de coup d’Etat contre Jean Bertrand Aristide, conduit, ce jour-là , 7 radios, dont quatre de la capitale ( Métropole, Vision 2000, Caraïbes FM, Kiskeya) à cesser leursémissions ou à suspendre leurs programmes d’informations (Radio Galaxie, Signal FM, Radio Ibo). Les vitres des voitures de Radio Caraïbes FM sont brisées par des partisans de Fanmi Lavalas. Deux véhicules de Télémax et Radio Métropole sont également endommagés aux abords du Palais présidentiel. En province, Radio Maxima, émettant au Cap-Haïtien (Nord), suspend ses émissions pendant plusieurs jours après avoir reçu des menaces de membres de groupes proches du pouvoir. Même situation pour des stations de radio de Jérémie (Grand’Anse).
Le 20 avril 2001 : les émetteurs grandes ondes de Radio Lumière et Radio Vision Nouvelle (Ménélas, nord de Port-au-Prince) sont attaqués par 300 personnes armées de révolves, de machettes et de bâtons. Les assaillants mettent hors de service les installations et emportent une partie du matériel. Radio Nouvelle estime les pertes à 200mille dollars La station a dû cesser ses émissions.
Propos malvenus : Après l’échec du « coup d’Etat », Radio Timoun, une radio financée par la Fondation pour la démocratie du président Aristide, accuse une partie de la presse d’avoir psychologiquement préparé la population à un coup d’Etat. La semaine suivante, lors de la présentation de ses voux, Jean Bertrand Aristide rappelle que « les journalistes ne doivent pas mentir ».
Survol de 2002
Juillet 2002 : Enlèvement d’Israà« l Jacky Cantave, journaliste - présentateur à Radio Caraïbes FM. Ses ravisseurs le relâchent quelques heures plus tard, sans préciser le mobile de leur acte. Le journaliste séjourne à l’hôpital, puis entre dans la clandestinité à cause de menaces anonymes. Harcelé par le directeur central de la police judiciaire, Jeannot François, Israà« l Jacky Cantave part quelques semaines plus tard en exil.
Août 2002 : Milord Joseph Claudy, reporter de Radio Saka, à Grand-Goâve, est giflé en plein tribunal par le maire Rigaud Exavier. Faisant l’objet de poursuites judiciaires, le maire est brièvement interpellé, puis révoqué.
Septembre 2002 : Trois stations de radio privées de Port-au-Prince, Radio Kiskeya, Radio Caraïbes et Radio Ibo suspendent leurs émissions après avoir reçu des informations fiables selon lesquelles, des tentatives d’incendie de leurs locaux étaient imminentes.
Septembre 2002 : Roger Damas, journaliste à Radio Ibo, est agressé verbalement par des inconnus devant la station.
Septembre 2002 : Bidry Dorsainvil, journaliste de Radio Voix Ave Maria au Cap-Haïtien et porte-parole de l’AJH dans le Nord se réfugie à Port-au-Prince. Il était activement recherché par des membres d’Organisations Populaires proches du pouvoir, pour avoir réalisé une émission critique sur le fonctionnement de la PNH.
Fin 2002 : Saccage des installations de Radio Maxima, au Cap-Haïtien, en représailles contre la politique éditoriale anti-gouvernementale de la station. Réputée proche de l’opposition, Radio Maxima allait subir les mêmes actes de sabotage quelques semaines plus tard.
Fin 2002 : Altéma Demorel, directeur de Radio Idéale, aux Cayes, arrêté et brutalisé sur ordre du juge Marc Arthur Avillon. Ce dernier reprochait à monsieur Demorel de brouiller chez son père, la réception des signaux des télévisions locales.
Survol de 2003
Janvier 2003 : Rony Mathieu, reporter à Radio Magic Stéréo est blessé à la tête par un projectile, lors d’une manifestation anti-gouvernementale à Port-au-Prince. Tombé en syncope, le journaliste a dû être transporté d’urgence à l’hôpital.
Février 2003 : Exinor Robenson Jean-Robert, journaliste - reporter de la Télévision Nationale d’Haïti, tabassé par des policiers, alors qu’il recueillait des informations à l’aéroport international de Port-au-Prince, sur le trafic de la drogue.
Février 2003 : Départ en exil de 6 des 7 journalistes des Gonaïves, pourchassés, fin 2002 par l’armée cannibale d’Amiot Métayer dit Cubain. Fleurimond Henry, correspondant de Radio Kiskeya, Jean Robert François, correspondant de radio Métropole, René Josué, correspondant de Signal FM, Janith Guérino, Gédéon Présendieu et Renet Noà« l Jeune (ces trois derniers de radio Etincelles - Gonaïves) partent pour l’étranger après une longue période de clandestinité aux Gonaïves puis à Port-au-Prince.
22 février 2003 : Radio Haïti Inter de feu Jean Léopold Dominique, assassiné le 3 avril 2000, cesse d’émettre pour causes de menaces de mort proférées contre les dirigeants et le personnel. 24 heures plus tôt, le 21 février, la directrice de l’information, Michèle Montas avait annoncé la suspension des émissions, avant de partir en exil.
Février 2003 : Menaces verbales (dans la presse) du fugitif Amiot Métayer contre le directeur de la salle des nouvelles de radio Métropole, Rotschild François Junior, accusé de porter trop d’intérêt au dossier de monsieur Métayer.
Février 2003 : Interpellation à Petit-Goâve du correspondant de radio Vision 2000, Elysée Sincère en marge des funérailles d’un membre de Fanmi Lavalas. Le même jour la résidence du père du journaliste, Montigène Sincère, correspondant de la Voix de l’Amérique à Petit-Goâve, est incendiée par de présumés partisans du pouvoir.
Février 2003 : Montigène Sincère, correspondant de la Voix de l’Amérique à Petit-Goâve, a dû se mettre à couvert, après l’incendie de sa résidence par de présumés partisans du pouvoir, en marge des funérailles d’un membres de Fanmi Lavalas. Les fils de monsieur Sincère, Elysée et Daniel Sincère, également journalistes ont été interpellés et placés brièvement en garde à vue au commissariat de Petit-Goâve.
20 mars 2003 : 4 journalistes Romney Cajuste et Cossy Roosevelt de Radio Métropole, Rodson Jocelyn, reporter - photographe à l’agence Haïti Press Network (HPN) et François Jean-Baptiste, de Radio Vision 2000, sont frappés et invectivés devant l’ambassade de France au Champs-de-Mars, lors d’une manifestation anti-gouvernementale. Jean-Baptiste en sort avec une côte cassée.
20 mars 2003 : Estiverne Noalex, correspondant de radio Métropole à St Marc, est frappé par un agent de la PNH, alors qu’il couvrait une manifestation anti-Aristide.
2003 : Rose-Miliana Milord, correspondante stagiaire de Radio Ibo, aux Cayes, agressée verbalement par des membres d’organisations populaires pro-lavalas, lors d’une manifestation le 7 février.
Septembre 2003 : Des journalistes de Radio Caraïbes, Radio Métropole et Radio Vision 2000 reçoivent des lots de tracts appelant à leur liquidation physique. On reproche aux confrères et consoeurs de travailler à la solde de l’opposition et de la communauté internationale. Argument régulièrement repris par les partisans du pouvoir.
Conception, recherche et rédaction :
Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP)
Sur proposition de l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH).
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